C’est dans des conditions particulièrement difficiles que la dernière manche du championnat Super Formula japonais s’est déroulée ce week-end à Suzuka. Si Bertrand Baguette a terminé la première course au 11e rang, il a été contraint à l’abandon dans le second round remporté par le Japonais Yamamoto sur une monoplace propulsée par le moteur Honda.
Lancée à Suzuka en avril, la saison de la F1 façon nipponne s’est terminée sur la même piste ce dimanche. Le tracé, qu’on met souvent sur le même pied que Francorchamps au niveau des difficultés du pilotage, a aussi entretenu un autre point commun avec la piste ardennaise: ce week-end, la météo y fut capricieuse.
«En qualification, on a évolué sur un bitume sec», explique Bertrand Baguette. «Même si ma monoplace a évolué, nous n’étions pas compétitifs comme nous l’espérions. En signant le 15e chrono, je n’ai pas pu participer à la 2e phase des qualifications. Par ailleurs, ce meeting comprenait deux courses. La Q1 déterminait la grille de départ de la 1ère manche et la Q3 les positions pour le second round. En ne dépassant pas la 1ère phase, je suis parti depuis la 15e place les deux fois.»
Le premier envol s’est déroulé sous safety car. «Les conditions étaient épouvantables», raconte notre compatriote. «La visibilité était extrêmement réduite à cause des projections d’eau; il y avait aussi beaucoup d’aquaplanage. Il n’était pas évident de rester sur la piste. J’ai pourtant réussi à dépasser un concurrent et, à la suite de quelques sorties de route, j’ai franchi le drapeau à damier en 11e position.»
Le second départ – et le dernier de la saison dans ce championnat très disputé – était à peine plus facile. «Lors de l’envol, j’ai réussi à avancer d’une position au classement. Hélas, un souci de puissance m’a contraint à l’abandon à huit tours de la fin. La consolation, c’est que c’est la monoplace de Yamamoto, propulsée par le moteur Honda, qui s’est imposée.»
A l’heure du bilan, Bertrand Baguette (zéro point au compteur contre 7, battu 5 fois sur 7 en qualification par son jeune équipier Daiskuke Nakajima – ndlr) se veut positif: «C’était une année d’apprentissage dans un championnat dont le niveau est très relevé. Le règlement ne permet pas beaucoup de roulage, ce qui accroît la difficulté. Même si les résultats n’ont pas été à la hauteur de nos espoirs, j’ai le sentiment d’avoir appris beaucoup de choses. Je suis sûr que je pourrai revenir plus fort l’an prochain.»